Peter & Gordon, un sacré coup de Paul
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⏯ Comme ses compatriotes Chad & Jeremy, avec qui on le confond parfois, ce duo a profité de la British Invasion pour se faire une place dans les charts américains, de 1964 à 1967. Pour qui prend la peine de les explorer, leurs innombrables albums, constitués essentiellement de reprises venues de genres hétéroclites - folk, country, pop, music-hall, bandes originales,... - cachent de petits trésors éparpillés, sertis de jolis arrangement vocaux et orchestraux. Leurs premiers singles ont une saveur toute particulière, et pour cause : quatre d'entre eux sont des originaux signés McCartney. Pourquoi ce privilège ? Tout simplement parce que Peter Asher n'était autre que le frère de Jane, petite amie de Paul... Passé ce formidable coup de pouce, les deux compères ont eu le mérite de mener leur barque jusqu'en 1968, date à laquelle ils mirent fin à leur aventure, conscients que leur moment était passé.
1- Woman (first version) (1966) : Un des sommets du duo, signé Bernard Webb, pseudonyme d'un Macca désireux de voir si ses compositions pouvaient réussir dans l'anonymat. Une charmante mélodie, proposée ici dans son arrangement originel, plus délicat que ceux du single officiellement publié. ⏭ Même si cette information n'est pas confirmée partout, il semblerait bien que la batterie et la troisième voix soit assurés par le Fab Paul himself ! |
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2- Start Trying Someone Else (1967) : Au milieu d'un énième album rempli de reprises inoffensives surnage cette belle composition mélodramatique, preuve du talent hélas trop timide de Gordon Waller. | |
3- London at Night (1967) : Quand ils ne revisitent pas les classiques de la variété américaine, Peter & Gordon n'hésitent pas à jouer à fond de leur anglicité pour séduire le public d'outre-Atlantique, comme en témoigne cet jolie carte postale, composition inédite d'un Cat Stevens encore débutant. ⏭ Dans cette même veine, et dans la catégorie "chansons à thé", on trouve aussi ceci. |
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4- Never Ever (1967) : Après 1966, les albums du groupe ne sortent même plus au Royaume-Uni, mais ses singles trouvent encore quelques oreilles attentives en Amérique du Nord. Celui-ci, particulièrement réussi, aurait mérité bien mieux qu'une 77eme place dans le top canadien (sa meilleure performance internationale). |
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5- Uncle Hartington (1968) : Pour leur ultime album, les deux compères jouent leur va-tout. Des compositions originales, plus aventureuses, et serties d'arrangements barocco-psychédéliques. Opportuniste ? Peut-être, mais plutôt efficace. |
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BONUS- I Go To Pieces (1964) : Retour sur l'un de leurs premiers succès, avec une recette imparable, à savoir l'adaptation d'une composition de qualité (signée Del Shannon), des orchestrations surannées et de douces harmonies. Pur sucre ! |
Indice Baroque = ★★★★☆ |
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Compléments : | |
⏭ Top Baroque Albums : La discographie est certes touffue mais manque singulièrement de consistance. Pour commencer, on conseillera ainsi, parmi une multitude de compilations, The Ultimate Peter & Gordon (2001), qui reprend tous les tubes, négligeant donc logiquement le dernier opus, Hot Cold & Custard (1968), qui sans être un chef d'œuvre, témoigne des efforts méritoires du duo pour moderniser son répertoire. |
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