21 mai 2021

7.4 - Harpers Bizarre 🇺🇸

 7.3 - The Association ⬅ 🎵 ➡ 7.5 - Sagittarius

Harpers Bizarre, comédie music-hall

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⏯ Sorti de nulle part, ce groupe un peu oublié 
a scrupuleusement appliqué sur ses quatre  albums une étonnante formule, ressuscitant l'ambiance retro des grands standards américains de l'entre-deux guerres, avec une touche de psychédélisme, de country-folk et d'humour. Sous un enduit que certains jugeront trop lisse pour être honnête, les compositions sont souvent excellentes, alternant entre les génies du passé (George Gershwin, Cole Porter,...), les talents contemporains (Randy Newman, Van Dyke Parks,...) et le duo Templeman/Scoppettone (leaders du groupe). Le tout bénéficie d'arrangements vocaux de tout premier ordre, et du savoir-faire instrumental de la mythique Wrecking Crew. On a connu pire.

1- 59th Street Bridge Song (Feelin' Groovy) (1967) : LE tube du groupe. Sous la houlette du producteur Lenny Waronker (aidé de l'inévitable Van Dyke Parks), les anonymes Tikis deviennent les Harpers Bizarre pour cette audacieuse reprise de Simon & Garfunkel, magistralement orchestrée par Leon Russell. Un équilibre miraculeux entre la légèreté de l'air original et la sophistication des arrangements.
2- Come Love (1967) : Une orchestration léchée, au service d'une efficace mélodie pop, interprétée par un chœur de voix feutrées (pour ne pas dire aseptisées). Voilà la base du son Harpers Bizarre, réglé comme une horloge. Charmant, à condition de ne pas en abuser.
⏭ A peu de choses près, le cahier des charges est le même que celui de leurs homologues britanniques de Twice As Much.
3- High Coin (1967) : Sommet du deuxième album, cette magnifique composition ressemble à un rêve éveillé, entre classicisme et doux psychédélisme. Quand on réalise que son auteur, Van Dyke Parks, était engagé quelques mois plus tôt dans l'impossible Smile des Beach Boys, on se dit qu'il a probablement emporté avec lui un peu de la magie de ces sessions pour l'insuffler à ce petit trésor.
4- Medley : Bye, Bye, Bye / Vine Street (1968) : Les Harpers recyclent leurs débuts (leur 2ème single en tant que Tikis), avant de reprendre un (déjà) grand classique signé Randy Newman. Il est permis de se demander ce qui justifie un tel appariement, mais les deux étant excellents, après tout peu importe...
5- Witchi Tai To (1969) : Encore un moment de grâce, où le temps semble suspendu. Ce mantra amérindien, adapté et popularisé la même année par le saxophoniste jazz Jim Pepper, est ici repris avec une infinie délicatesse. Un véritable baume musical.


Indice Baroque = ★★★


Compléments :
Top Baroque Albums : Les mauvaises langues diront que toutes leurs chansons se ressemblent...  ce qui est assez injuste. Alors que dire de leurs albums ? Si le premier, Feelin' Groovy (1967) est probablement le plus équilibré, les suivants contiennent leur lot de douceurs, flirtant largement avec l'easy-listening. Aucune compilation n'étant vraiment satisfaisante, on recommandera la récente intégrale sixties, Come to Sunshine -The Complete Warner Brothers Recordings (2021), peu onéreuse. 
 

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