28 mai 2022

6.6 - The Stone Poneys 🇺🇸

The Stone Poneys : une étoile est née

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⏯ Originaire d'Arizona, ce groupe de folk rejoint fin 1964 la scène californienne pour tenter de se faire une place sur une scène déjà bien encombrée. Nick Venet, producteur rusé (connu pour avoir signé les Beach Boys chez Capitol) décide alors d'enjoliver la formule musicale du trio, et leur décroche un tube (voir ci-dessous). Un succès qui précipite pourtant sa fin : la maison de disques décide en effet de promouvoir la charismatique Linda Ronstadt, au détriment des dénommés Kimmel et Edwards, qui fournissaient pourtant l'essentiel des (bonnes) compositions. Un pari justifié, au regard de la brillante carrière solo que connaîtra la chanteuse au cours des deux décennies suivantes... bien loin cependant du folk baroquisant de ses charmants débuts, dont elle était peu friande.
1- December Dream (1967) : Symbole de la mue opérée par le trio, ce titre ouvrant leur deuxième album commence sur une tonalité folk classique, avant de prendre progressivement une ampleur toute baroque, à grand renfort de cordes et autres fioritures de clavecin.
2- Song About The Rain (1967) : Une mélodie visceralement country, "corrigée" par des arrangements pleins de préciosité. Mi-67, le procédé est assez opportuniste, mais il faut bien admettre que cela est fait avec goût.
⏭ Un étonnant mélange, proche de celui proposé par Gene Clark lors de sa brève association avec le producteur Gary Usher.
3- I've Got To Know (1967) : A l'instar de Judy Collins, Ronstadt possède une voix capable de tout emporter sur son passage, y compris les louables tentatives de son producteur de faire de la dentelle dans son dos. 
4- Different Drum (1967) : LE tube qui a révélé la chanteuse. Une composition datant de 1964, signée par un certain Michael Nesmith, bien avant qu'il ne se fasse connaître au sein des Monkees. Venet, certain de son potentiel, n'a pas lésiné sur les moyens, jouant la surenchère instrumentale. Efficace !
5- Hobo (1968) : Sur le troisième et dernier opus des Stone Poneys (qui de fait n'apparaissent que sur quelques titres), Ronstadt fait montre de goûts très sûrs et personnels dans le choix de ses reprises. Ici, elle s'attaque brillamment au magnifique Morning Glory (renommé pour l'occasion) du grand Tim Buckley, paru l'année précédente.
 

Indice Baroque = ★★★

 

Compléments :
 Top Baroque Albums : Si les puristes folk lui préféreront le premier opus éponyme, on recommandera aux amateurs de joliesses sixties Evergreen Vol.2 (1967), admirablement interprété et arrangé. L'album a été récemment couplé sur CD avec son successeur, plus varié mais tout aussi agréable.
 

 

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