14 mai 2020

1.1 - The Left Banke 🇺🇸 (66-67)

Ladies et Gentlemen, l'alpha et l'omega de la Pop Baroque, j'ai nommé... The Left Banke !

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⏯ Grands fans des Zombies avant que ceux-ci n'optent eux-mêmes pour des instrumentations classiques, les américains de Left Banke commettent donc un plagiat par anticipation en créant le maître étalon de la Pop Baroque, dans toutes ces nuances : pop de chambre, rock baroque, ou pop orchestrale... A l'image de Brian Wilson, le précoce et imprévisible Michael Brown distille en studio ses miraculeuses compositions avant de prendre la tangente, au grand dam de ses camarades... [article mis à jour et augmenté le 05/03/2022]
 
1 - Walk Away Renee (1966) : Un premier 45 tours en forme de manifeste. Clavecin et cordes subtiles, accords novateurs et mélodie raffinée, avec en prime des paroles romantiques à souhait. Voilà pour l'alpha.
⏭ Dans une tonalité très proche, Idle Race propose le très réussi Follow Me, Follow.
2 - Pretty Ballerina (1966) : L'omega, maintenant. A savoir l'autre versant de la pop baroque, mettant en avant piano et instruments à vent, sur fond de cordes délicates. Et toujours une mélodie à couper le souffle, avec un pont qui surprend toujours par son audace. Indépassable.
3 - I Haven't Got The Nerve (1966) : Signée Cameron/Martin, cette face B du premier single propose encore une autre facette du genre, où l'énergie rock, propulsée par un clavecin frénétique, se combine avec des harmonies vocales évoquant les Fab Four des débuts. 
4 - Shadows Breaking Over My Head (1967) : Dans la lignée de Pretty Ballerina, ce titre somptueux est l'occasion de souligner l'excellence du chant de Steve Martin Caro.
5 - I've Got Something On My Mind (1967) : Le riff de clavecin conduit le morceau, sur une base pop beatlesienne a priori plus classique. Mais c'est sans compter sur le génie harmonique de Michael Brown (18 ans !), qui une fois de plus s'amuse à construire un pont complexe à souhait, rendant le retour au couplet encore plus efficace.
6 - Barterers And Their Wives (1967) : Encore un exercice de haute couture, cette fois-ci dans un registre plus contemplatif, entre mantra psychédélique et comptine élisabéthaine.
7 - She May Call You Up Tonight (1967) : A la croisée des Zombies (pour le clavier virtuose) et des Byrds (les harmonies), un titre qui aurait dû être un hit.
8 - Ivy Ivy (1967) : Début 67, encouragé par son père (et producteur), Michael Brown enregistre avec le chanteur Bert Sommer un single qu'il publie sous l'étiquette Left Banke. Furieux, les autres membres obtiennent des fans et des radios un boycott dont le groupe ne se remettra pas.
9 - Men Are Building Sand (1967) : Issu de ces mêmes sessions litigieuses, voilà un superbe inédit, aux arrangements incroyablement audacieux. De quoi (presque) donner raison aux velléités autonomistes de Brown.
10 - Desiree (1967) : Avant de quitter le navire, Brown retrouve brièvement ses camarades pour leur offrir un single que beaucoup considèrent comme son chef d'œuvre. Les orchestrations ambitieuses annoncent le son du deuxième et (presque) dernier album du groupe, Left Banke Too, réalisé sans lui.
 
Indice Baroque = ★★★★★
 
Avec tous nos compléments !
Top Baroque Album : La compilation There's Gonna Be A Storm regroupe l'intégralité (ou presque) des enregistrements entre 66 et 69. Incontournable (mais hélas non rééditée).
Parcours PGB : suite des aventures de Left Banke (version Martin/Finn/Cameron) dans la Playlist 1.2
Radio replay : Hommage à The Left Banke, éclaireurs entre rock et baroque, Very good Trip (France Inter)
⏭ Biographie et discographie The Left Bankerock6070 (par Razor) et en anglais, la très complète Left Banke Story.
 
 

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