09 septembre 2020

5.3 - The Move 🏴󠁧󠁢󠁥󠁮󠁧󠁿

The Move, rockers excentriques

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⏯ A part les Beatles, peu de groupes ont fait preuve d'autant éclectisme que la formation menée par le fantasque Roy Wood. Sur un même album, elle peut passer avec une aisance déconcertante d'une pop psychédélique digne des Fab Four à du hard-rock proche de Led Zeppelin, en passant par le rock'n roll et le doo-wop des fifties. Une versatilité qui n'a d'égale que la folie costumée de leurs performances scéniques...
Après le départ successif de trois membres, dont Carl Wayne, chanteur principal, The Move connaîtra une deuxième incarnation, avec l'arrivée début 1970 de Jeff Lynne, ex-Idle Race. Tout en s'acquittant pendant deux ans de leurs obligations contractuelles, les deux musiciens vont s'atteler à un projet plus ambitieux, visant à fusionner rock et musique classique (au sens plus symphonique que baroque). Electric Light Orchestra connaîtra un immense succès... sans Roy Wood, parti former le délirant Wizzard.

  1- Mist On Monday Morning (1968) : Un chef d'oeuvre, porté par un brillant arrangement de cordes, de clavecin (joué par Nicky Hopkins) et de... flûte à bec, instrument chéri par Roy Wood, qui en usera et abusera sur bon nombre de compositions.
 Ceux qui ne sont pas allergiques aux accordages approximatifs se régaleront ainsi du tube Curly, sorti l'année suivante.
  2- The Girl Outside (1968) : Des cordes proéminentes, accompagnant une jolie mélodie descendante. L'accompagnement rock est presque superflu.
  3- Blackberry Way (1968) : Étonnant hybride, entre comptine et bastringue, sorte de Penny Lane un peu pataud mais irrésistible, avec moult clavecin et ouh-ha-ouh-ha du meilleur effet. L'unique numéro 1 du groupe en Angleterre.
  4- Something (1968) : Formidable face B du précédent. Moins pop, quasiment soul, mais paradoxalement plus baroque, grâce aux arrangements foisonnants, jaillissant entre les roulements de batterie.
5- Beautiful Daughter (1970) : Un titre issu des séances de l'album précédent, tranchant avec les penchants progressifs de l'album Shazam. Même sur leurs titres les plus raffinés, il y a toujours chez The Move une tension viscéralement rock, une sensation d'urgence, contrebalancée par la joliesse des arrangements. 
 

Indice Baroque = ★★★★☆

Compléments :
Top Baroque Albums : The Move étant un groupe à singles, une compilation s'impose... La plus complète est Hits & Rarities / Singles A's & B's  (2002) qui couvre les deux périodes du groupe (66-69 et 70-72).  Côté album, on se tournera d'abord vers Move (1968), leur premier opus.

 Parcours PGB : Suite des aventures de Wood et Lynne au chapitre 8.2 
 














 

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