26 avril 2021

7.3 - The Association 🇺🇸

The Association, velouté pop

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⏯ Avant que la contre-culture et le retour aux racines rock ne viennent tout balayer sur leur
passage, The Association fut l'un des groupes les plus populaires de la période 66-68, avec pas moins de 5 titres classés dans le top 10. Soft-rock pour les fans, "rock without balls" pour les détracteurs, leur musique est certes commerciale, mais superbement composée, arrangée et produite. Ne disposant pas de solistes de premier plan, le sextuor mise à ses débuts sur un chant choral d'une incroyable complexité, lequel peut sur la longueur d'un album s'avérer une véritable épreuve pour l'auditeur (migraineux s'abstenir). Heureusement, sur leurs troisième et quatrième albums, le son s'équilibre admirablement, avant de tendre vers un style folk-rock plus conventionnel, mais non dénué de charme.

1- Cherish (1966) : Le premier album, produit par Curt Boettcher, est un tour de force technique, avec un son exploitant pleinement les possibilités de la stéréo, au service d'arrangements vocaux impressionnants. Au milieu de ce maelstrom un peu vain surnagent deux énormes tubes, l'entraînant Along Comes Mary, et ce Cherish, délicieuse pâtisserie romantique.
2- Windy (1967) : S'il ne devait en rester qu'une, ce serait celle-ci... Un des singles les plus joyeusement irrésistibles des sixties, formidable pièce montée, ou chaque élément - voix, clavecin, flûtes, cors - est savamment agencé jusqu'au feu d'artifice final.
3- On A Quiet Night (1967) : Un petit trésor de raffinement, à mi-chemin entre les Beach Boys (pour la fragile douceur) et les Mamas & Papas (le pont extatique).
Cette parenté n'est pas un hasard, puisque les trois groupent se partagent les services du fameux "Wrecking Crew", requins de studio qu'on entend (souvent sans le savoir) derrières les plus grandes productions de l'époque, de Spector à Simon & Garfunkel, en passant par la famille Sinatra...
4- Barefoot Gentleman (1968) : Quatrième album, peut-être leur meilleur, tant au niveau de la qualité des compositions, de l'éclectisme des styles que du confort sonore. Un must pour les amateurs de musique léchée. Du easy-listening premium, si l'on peut dire !
5- Birthday Morning (1968) : Pas très rock'n roll, la musique de The Association est plutôt l'héritière du music-hall et de la variété haut de gamme des 40 années qui l'ont précédée, auxquelles elle ajoute quelques touches de psychédélisme et d'exotisme, pour aboutir à un cocktail souvent synonyme de plaisir (pas forcément) coupable.

 

Indice Baroque = ★★★

 

Compléments :
Top Baroque Albums : La double compilation Just The Right Sound (2002) couvre efficacement l'ensemble de la carrière du groupe (1966-1972, et quelques bricoles plus tardives). Côté albums originaux, on recommandera le trio Insight Out (1967), Birthday (1968) et The Association (1969), ce dernier étant dans une tonalité plus folk-country que ses prédécesseurs.
Parcours PGB : Si The Association est encore trop rock pour vous, allez donc goûter aux Harpers Bizarre... Moelleux garanti !
 

 

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