8.5 - The Walker Brothers 🇺🇸

 8.4 - Procol Harum ⬅ 🎵 ➡ 8.6 - Scott Walker

The Walker Brothers, boys band suranné

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⏯ Qui aurait pu croire qu'en 1965, en pleine british invasion, un groupe américain prendrait d'assaut les charts et le cœur des adolescentes britanniques, qui plus est avec un répertoire essentiellement constitué de reprises et de ballades romantiques ? C'est pourtant le pari réussi par ces trois faux frères, suscitant pendant deux ans une adulation digne de la Beatlemania. Un miracle qui ne pouvait évidemment pas durer... Les compères ne jouaient pas sur leurs disques, leurs albums n'étaient pas à la hauteur de leur singles, et leur musique confortable avait peu de chances de résister aux assauts successifs du Summer of Love et des contestations rock de 1968. Peu importe, car de toute façon, le cadre était bien trop étroit pour les ambitions de leur baryton de leader, l'immense Scott Walker....

 

	1- Love Her (1965) : Prenez une face B des Everly Brothers, composée par l'illustre couple Weil/Mann, ajoutez-y la production rutilante de Nick Venet (premier producteur des Beach Boys) et les orchestrations façon Wall-of-Sound de Jack Nitzsche (collaborateur de Phil Spector). Enfin, nommez Scott chanteur principal, et vous obtenez le premier tube britannique du groupe. Pas mal, pour un deuxième single...
	2- After The Lights Go Out (1966) : Tout aussi admirable que l'incontournable The Sun Ain't Gonna Shine Anymore, dont elle est la face B, cette savante construction sonore débute tout en retenue avant de déployer majestueusement cordes, cuivres et chœurs épiques.
	3- Archangel (1966) : Composée par Scott Walker, cette impressionnante cathédrale orchestrales préfigure la direction que prendra le chanteur sur ses premiers albums solo. Et on vous le donne en mille, c'est encore une face B.
	4- Mrs Murphy (1966) : Premier signe des velléités d'émancipation de ses membres, le EP Solo John/Solo Scott contient cette superbe composition mélodramatique, portée par des arrangements exceptionnels et une superbe performance vocale. Du grand Scott.
	5- Orpheus (1967) : Dernier album studio avant un hiatus de 8 ans, Images est un déroutant pêle-mêle de styles, naviguant entre reprises franchement indigentes et moments de grâce. Dans la deuxième catégorie, cette pépite, aux magnifiques cascades de cordes.
Indice Baroque = ★★★☆☆
Compléments :
⏭ Top Baroque Albums : Avant de s'aventurer vers les albums richement réédités en CD, on conseillera de se tourner vers la double compilation The Ultimate Collection (2008), qui contient les titres les plus mémorables de la période 65-67.
⏭ Parcours PGB : suite des aventures de Scott Walker au chapitre suivant...
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